Léa Diane | Comédienne Voix et Chanteuse Polyglotte

Trouver sa voix 2 : La technique de respiration

Young woman recording voice acting at studio

Trouver sa voix 2 : La technique de respiration


Bonjour à tous ! Voici la deuxième partie de l’article sur trouver sa voix, je vous parlais des bases de la posture, de l’intention, de la respiration et de la tessiture. Maintenant que vous savez tout cela, on va pouvoir rentrer dans les détails de la technique.

Eeeet oui, encore de la technique, celle là est simple, il faut juste la connaître. Au même titre qu’il faut savoir respirer avant de parler ou qu’il faut savoir marche avant de pouvoir courir !

Bon, comme vous avez pu le comprendre dans l’article précédent, il ne vous faut que VOUS et seulement VOUS pour apprendre la technique vocale et pour chanter avec plaisir et passion. C’est pas génial ça ? Oui, vous pouvez apprendre un instrument en parallèle (je ferai d’ailleurs un prochain article sur le fait d’apprendre un instrument seul et comment cela aide à chanter plus régulièrement), mais le premier instrument à dompter c’est vos cordes vocales.

Sur ce petit schéma, vous pouvez vous faire une idée de ce qui se passe là-dedans quand vous respirer et quand vous parlez/chantez :

Sur ce premier schéma, vous pouvez voir ce qui est vérifiable très facilement en respirant : Votre diaphragme est comme un parapluie qui s’ouvre et se ferme ; il se contracte donc s’aplatit quand vous inspirez et se décontracte donc se bombe au moment de l’expiration. Ma prof de chant m’a un jour dit aussi qu’il est totalement faux qu’on puisse se détendre en soufflant.

En fait, ça fait un article et demi que je vous apprends à respirer correctement pour bien chanter donc bien expirer son souffle et en faire une belle voix, vous vous doutez que c’est un vrai exercice pour le corps. En effet, le réflexe naturel pour cette magnifique machine est d’inspirer, respirer est la protection automatique du corps alors qu’inspire demande de l’énergie. Alors, faites moi plaisir et allez respirer un grand bol d’air frais, vous verrez que ça vous détendra bien plus que de souffler !

Celui là est un peu plus technique, mais tout ne vous est pas forcément important. Je ne vous montre pas mes notes et imprimés de mes cours de chant, c’est trois fois plus détaillé et laissez moi vous dire que ça prend la tête alors que ça ne devrait pas ! Il suffit de savoir que tes cordes vocales vibrent en se rapprochant l’une de l’autre comme un archet fait vibrer la corde du violon et le doigt, celle de la guitare. Plus elles vibrent vite, plus le son émit sera aiguë, et vice versa si elles vibrent lentement elles produiront un son grave. Grâce à ce magnifique dessin, vous pouvez également vous rendre compte que votre crâne au complet est une caisse de résonance de fou ! De votre gorge à votre cavité nasale et vos sinus, tout vibre !

Il vous suffit de faire un son et de le « manier » pour qu’il vibre tantôt dans votre nez, tantôt dans le haut du crâne, tantôt dans la gorge. Laissez votre langue tranquille, c’est avec des micro contractions à sa base qu’elle vous aidera à déplacer le son où vous voulez dans vos différents résonateurs, elle saura faire son travail naturellement si vous la laissez détendue, posée dans votre bouche dans le plus grand des calmes. Vous verrez que le son ne demande qu’à s’épanouir partout.

Revenons maintenant à la technique de respiration :

Pour commencer, asseyez vous sur le bort de votre chaise, jambes pliées normalement. Penchez vous en avant pour détendre votre cou, votre dos, vos bras sont sur les côtés, tout mous et videz vos poumons tranquillement. Maintenant, relevez vous doucement, le bas du dos « tirant » le milieu qui tire le haut, qui tire la nuque et ce jusqu’au haut de votre tête. Déroulez vous comme un de ces trucs en plastiques qu’on utilise pour faire du bruit au 31.

(Des langues de belle-mère, ça s’appelle comme ça et je l’ai ignoré jusque-là !)

Vous pouvez maintenant vous lever (en même temps, après une info pareille, je comprends que ce soit pas chose facile !), tout en restant détendu mais droit.

PS : Je n’aime pas vous dire de vous tenir « dos droit » mais j’ai pas d’autres expressions pour que vous ayez l’image adéquate. En fait, j’imagine que vous le savez, mais votre dos est loin d’être droit et c’est tant mieux ! Il est fait de lordoses (creux) sur les parties inférieure (lombaire) et supérieure (cervicale) de la colonne et d’une cyphose sur la partie bombée donc celle qui est au milieu de la colonne.

La respiration se fait dans le corps entier mais ma technique est de l’imaginer parant des jambes. Respirer avec les pieds en fait. Maintenant que vous êtes debout, droit du coup, et détendu. Faites quelques respirations ventrales, épaules détendues et dès que vous êtes prêts, imaginez que vous avez une de ces énormes jupes que portait les femmes à la Cour. Cette jupe deviendra vos poumons. C’est par les pieds et les jambes que vous allez remplir votre air et faire gonfler cette jupe pour expirer lentement et plier légèrement les genoux pendant l’expiration. Le plié de genoux vous aidera à détendre votre bas du corps pour qu’il résonne d’autant plus. (Je me répète non ? On a compris que détente = résonance ? Bien.)

Vous voyez ? Je vous avais prévenu que la technique vocale est pleine d’image, ça aide à placer tout ce qu’il faut au bon endroit.

Cette technique de la jupe est utilisée aussi par des chanteurs d’opéra, couplée à une technique d’expiration dosée et d’une énorme capacité à faire vibrer son corps au maximum.

Comme vous avez peut-être pu le voir dans la vidéo d’Isabel Trottier, beaucoup se passe aussi entre les côtes ; le diaphragme faisant son travail, vous voilà en inspiration, plein d’air, diaphragme bas, côtes ouvertes et ventre gonflé. Vous pouvez maintenant apprendre à garder votre air au maximum pour chanter le plus longtemps possible, en projetant le son sans inspirer au milieu de vos phrases.

Pour apprendre cela, il vous faut un verre d’eau et une paille ou une bougie allumée. C’est en chantant face à la bougie que vous devrez la maintenir allumée tout le long. Si elle s’éteint c’est que votre souffle est trop important et qu’il vous faut donc le diminuer.

Pour ce qui est du verre d’eau, cet exercice vous apprendra à garder un flot d’air régulier. Il faut simplement souffler dans la paille et faire en sorte de garder, le long de votre expiration, des bulles de la même taille. Ça a l’air tout con comme ça mais c’est pas facile ! (Petit tips : Ne mettez pas votre paille trop au fond du verre car la pression de l’eau sera plus importante et vous aurez bien plus de mal à faire des bulles égales, croyez-moi, j’ai galéré avant de voir les autres mettre leur paille au milieu voire à 1 ou 2 cm de la surface ! Descendez progressivement pour rajouter du challenge si c’est trop facile 😉 )

Voilà pour aujourd’hui, j’espère que je vous ai appris des trucs et qu’ils vous seront utiles ! Prenez soin de vous 😊

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