L'intelligence émotionnelle, les micro-expressions, émotions primaires et émotions sociales
Bonjour à tous !
Aujourd’hui je vais vous parler d’émotions et de l’importance de les connaître pour pouvoir les reproduire et les vivre véritablement sur scène ou devant une caméra.
Je me lance donc dans une longue liste d’articles (qui se compléteront tous) suite à une formation passionnante à laquelle j’ai assisté récemment, celle de Dorys Calvert (aller voir ce qu’elle fait, c’est une neuropsychologue spécialisée dans le théâtre et qui est coach et partage ces 10 ans d’études avec vous et c’est trop génial !)
C’est parti !
Je vais vous parler d’intelligence émotionnelle. En effet, elle est mise de côté pour mettre en avant l’intelligence mentale et le QI mais elle est tout aussi, voire bien plus utile professionnellement et socialement, quel que soit votre corps de métier. L’intelligence émotionnelle peut tout à fait être travaillée et développée pour la connaître et mieux l’apprivoiser.
On parle donc de Quotient Émotionnel ; C’est le fait de se connaître profondément, avoir conscience de soi même, de votre empathie, votre capacité à communiquer, votre sensibilité sociale. Il s’agit de votre instinct, votre intuition qui vous aide à savoir ce qui est socialement approprié, ce qui se dit ou pas, à quel moment, exprimer ses faiblesses, ses différences et entendre et respecter celles des autres.
En gros, les émotions vous permettent donc de vous présenter aux autres, mais pas que !
Vos réponses cognitives donc les expressions de vos émotions servent à la protection et la survie ; Si on est dans la forêt, que vous voyez un ours devant vous, vous allez avoir peur et le montrer sur votre visage, vous allez donc me prévenir de cette manière (si je n’ai pas vu l’ours) et je vais pouvoir fuir.
Bon ! Maintenant qu’on sait à quoi sert le quotient émotionnel et les émotions, allons plus dans le détail, vous voulez bien ?
Les émotions primaires et les émotions sociales
D’après Paul Ekman (psychologue de ouf du XXe siècle qui est spécialisé dans l’expression des émotions), les émotions primaires sont généralement les suivantes : la peur, la colère, la tristesse, le dégoût, la surprise et la joie.
(Même si la colère est, d’après mes recherches, une émotions dites « secondaire » car elle ne vient jamais seule, elle vient à cause d’une grande tristesse, d’une peur ou autre émotion primaire mais on en parlera dans un autre article)
Qu’est ce qui définit une émotion primaire ?
- Elles sont préprogrammées et innées c’est-à-dire que nous ne les avons pas apprises, elles sont là depuis toujours, depuis notre naissance et chez tout le monde peu importe l’endroit.
- Elles surgissent rapidement et ce pendant une courte durée
- Elles sont représentées corporellement par des expressions spécifiques (le sourire est universel et a été vu partout dans le monde même dans les endroits les plus « sauvages »)
- Elles ont des expressions universelles
- Elles sont présentes chez d’autres primates (donc on est pas les seuls à exprimer nos émotions de la « même » façon !)
Les émotions primaires ont des réactions physiologiques c’est-à-dire qu’on retrouve plus ou moins les mêmes réactions physiques chez tout le monde vivant la même émotions. Ca s’est bon à savoir pour nous !
Pour les émotions dites négatives (donc la colère, la tristesse, le dégoût, la peur), la transpiration est plus élevée.
La colère amène aussi une augmentation de la température des doigts, une tension artérielle, une température augmentée au niveau de la peau alors que la peur amène une augmentation du rythme cardiaque.
Donc, on a capté que les émotions sont universelles mais la façon dont on les montre et les offre au monde ne sont pas les mêmes partout. ET POURQUOI CA JAMY ? Et bien c’est parce qu’elles sont influencées par les différentes cultures et le contexte social, pardi ! Elles sont alors contrôlées pour qu’elles soient conformes à ce qui est acceptable par la société autour et aux normes sociales.
Les émotions sociales
- Elles n’ont pas forcément d’expressions faciales associées
- Elles arrivent plus tard dans l’enfance car on les apprend et elle nécessite de s’être conscientisé (on a conscience de soi que plus tard dans l’enfance, on se voit alors dans le monde, on a une idée de notre impact et on est plus des yeux on a conscience de notre corps par rapport aux autres, et ce vers 6/7 ans).
- Elles impliquent des processus et réponses cognitifs ; La honte ou la culpabilité par exemple demandent une évaluation de soi même et une comparaison sociale comme pour l’envie, la jalousie.
Elles nous sont donc apprises par le temps, les expériences de la vie et sont donc créées mais elle peuvent être étouffées et régulées (éviter un endroit ou une personne pour ne pas ressentir telle émotion ou méditer et se relaxer) et c’est ça qui nous intéresse finalement, non ? La beauté des micro-expressions amenées par le sous textes et notre concentration et connaissance de la scène.
On a 43 000 muscles sur la face, balèze hein ? Et avec tous ça on peut faire 10 000 mimiques mais seules 3000 sont vraiment porteuses de sens. C’est encore Paul Ekman qui l’a dit, je vous ai dit, il est trop fort ! Si vous avez vu a série Lie to me, c’est un plus pour comprendre. Pour les besoins de véracité, Ekman a aidé à l’écriture de la série car, au cours de ses années de recherches, il a réussi à recenser les gestes, expressions et micro-expressions qui sont souvent impossibles à camoufler mais qui crient la vérité et révèlent beaucoup alors que le corps aimerait les cacher.
Je vous laisse avec un documentaire Arte sur les expressions, les émotions et comment les déchiffrer et mieux les reconnaître :
Bon visionnage et à vite pour un prochain article sur la voix, l’interprétation et bien d’autres sujets croustillants ! 🙂
Léa Diane