Bonjour à tous et toutes !
Aujourd’hui je vais vous parler de travail, d’efficacité et de savoir où aller rapidement quand on vous commande une voix radio ou documentaire par exemple. Ce sera un article plus court que les autres parce qu’il s’agit de listes de choses à faire/savoir, une fois que vous les avez, ça roule. C’est assez simple finalement c’est comme partout, quand on sait ce qui est attendu dans un studio d’enregistrement (ou quand vous aurez votre magnifique home studio fait maison) on fonce et on fait du bon travail, point.
Je vais vous écrire un article aux petits oignons sur le home studio fait maison, ne vous inquiétez pas, je ne vous lâche pas dans la fosse aux démarchages pro et autres « mais comment enregistrer quoi que ce soit dans mon 9m2 ? » (force à vous les parisiens)
Donc ! aujourd’hui je vous donne mes conseils pour enregistrer efficacement, et faire pratiquement ce qu’on appelle des « morts subites » dans le milieu. Une mort subite c’est quand on arrive, en one shot, d’un coup d’un seul, à lire la phrase qui nous ai demandé avec l’intention, le rythme et le temps de parole parfaits (souvent on parle de mort subite en doublage plus qu’en voix off mais vous avez l’idée.)
Premièrement, vous allez surement travailler avec des radios, des vidéos institutionnelles, etc. Il s’agit là donc de voix complètement différentes qui vous sont demandées.
LE MOT CLEF C’EST CONNAÎTRE
Donc, pour commencer, connaissez vos voix. J’ai fait plusieurs articles dessus. (lien) Il faut que vous vous connaissiez pour pouvoir, en temps voulu, rendre le meilleur de vous-même. Si on vous demande une voix douce, calme, fluette, vous saurez que vous avez déjà travaillé cette dernière et que c’est donc facile de la ressortir rapidement.
C’est comme un artiste peintre qui connait ses couleurs, ses matières, ses pinceaux, la texture de sa toile etc. Vous devez connaître vos cordes, ce qu’elles ont capables de donner, leurs forces et faiblesses… Ne paniquez pas, c’est aussi et surtout en travaillant que vous allez connaître tout ça sur vous ! Alors chill, si tu en es au toout début et que tu lis cet article, merci à toi et bienvenu et tu peux d’abord lire mes articles sur ‘Trouver ses voix’. A partir de là, si tu mets la majorité de ce que je propose en action, alors tu auras une bonne base pour écouter les conseils qui vont suivre ! Courage, si t’aimes ce que tu fais, ça passera tout seul !
Ensuite, connaître son matériel.
En effet, je l’ai déjà notifié dans un précédent article sur l’enregistrement, si vous enregistrez chez vous, votre home studio se doit d’avoir un pied de micro même si c’est un petit pied que vous posez sur votre bureau à côté de votre ordinateur de mixage.
Je vous dis ça pour que vous puissiez avoir la marge de déplacement du micro nécessaire pour capter tantôt des fréquences plus basses quand vous mettez votre micro tête en bas (type les colors show) et des fréquences plus aigües quand vous enregistrez avec votre micro tête en haut.
En plus, il vous faudra écouter votre retour son pour pouvoir avoir le parfait positionnement pour que le son soit propre, sans Sss désagréables (certains micros de basses et moyennes gammes ont plus tendance à siffler, donc le travail sera plus loin et le mixage aussi mais pas de bile, tout est faisable si vous avez les connaissance). Et aussi pour que le gain du micro soit optimum par rapport à votre volume dans le casque.
Le gain est la sensibilité du micro par rapport à tous les sons qui l’entourent.
En gros, il faut le voir comme une porte et plus vous montez le gain.
Je vous explique : Si vous avez un volume beaucoup trop fort avec un gain poussé aussi, alors vous vous entendrez beaucoup trop DONC vous vous censurerez et votre voix sera trop basse, trop étouffée et vous serez « timide » donc ça se ressentira au mixage.
D’autant plus si c’est vous qui faites le mixage, vous saurez de quoi votre voix est capable et que là, vous n’avez pas donnez votre max.
Vous avez donc compris le cheminement ; si, au contraire, vous avez baissé le volume, alors vous allez beaucoup trop pousser votre voix pour vous entendre et au mixage ça va être terrible.
ALORS le conseil que je vous donne c’est de tout mettre à 50, vous pourrez donc essayer de dire/chanter ce que vous avez à enregistrer et vous ajusterez le gain en fonction. Mais, conseil de moi à vous, laissez votre casque à 50, sauf si vous faites du métal ou si vous avez besoin de crier mais assurez vous de ne pas saturer DONC ajustez le gain correctement.
Pour finir, je vous donne mes notes suite à des vidéos que j’ai vue et expériences pro vécues : (c’est des infos que je vous remettrai surement dans un autre article mais je les avais de côté depuis un moment et je me suis dit qu’elles sont sommes toutes bonnes à prendre !)
Radio :
Parler plus dans les graves, monotones mais pas trop, diction rapide et discours dynamique grâce à des petites inflexions (augmentation légère de la hauteur de votre voix)
Pour sexy
→ Plus base, posée, prendre de la longueur sur les mots
Pour pub pr enfant
→ Plus haute, rapide, articulation mais dynamique et énergie
Pour la famille
Souriante, presque trop et pas trop traîner sur les mots
Voici une vidéo hyper intéressante qui vient d’une chaîne YouTube d’un comédien voix off qui s’appelle PADG. Il parle, entres autres choses, de gérer son curseur de voix et de savoir, avec son instinct de créateur et de spectateur, la meilleure intonation, force de voix, tonalité etc. à adopter pour la situation.
Regardez, c’est trop bien !
Et, juste pour le plaisir : On finit avec une vidéo (qui est plutôt à écouter).
Jean Dujardin rencontre les comédiens de doublage de son enfance.
Travaillez bien, aimez vos voix et sachez que la plupart des personnes qui travaillent dans la voix off ou doublage n’ont pas forcément des voix exceptionnelles mais ils la connaissent, tout simplement. Ils savent quoi faire, quand, et connaissent leurs capacités.
Hydratez-vous et prenez soin de vous !
A un prochain article !
Léa Diane